Powered by RND
PodcastsHistoryChoses à Savoir HISTOIRE

Choses à Savoir HISTOIRE

Choses à Savoir
Choses à Savoir HISTOIRE
Latest episode

Available Episodes

5 of 1357
  • Pourquoi un chien poussait-il des enfants dans la Seine ?
    Au tout début du XXᵉ siècle, un chien fit beaucoup parler de lui dans la capitale française. C’était un Terre-Neuve, une race réputée pour sa puissance, son endurance et son instinct de sauvetage. En février 1908, le New York Times relata une histoire aussi héroïque qu’étonnante : ce chien semblait sauver régulièrement des enfants tombés dans la Seine.Le premier épisode paraissait banal. Un jeune garçon, emporté par les eaux glacées du fleuve, fut secouru par l’animal. Le chien plongea, agrippa l’enfant et le ramena sur la berge. Les témoins, admiratifs, acclamèrent le sauvetage. Le père de l’enfant, soulagé, remercia le Terre-Neuve par un repas royal : un steak.Deux jours plus tard, la scène se répéta presque à l’identique. Un autre enfant tomba, un autre sauvetage héroïque eut lieu, et une nouvelle récompense fut offerte. À partir de là, les « noyades accidentelles » se multiplièrent. Chaque jour ou presque, le chien se jetait courageusement à l’eau pour ramener un enfant au sec. La presse s’enflamma, et l’animal devint une célébrité locale.Mais bientôt, l’affaire éveilla des soupçons. Pourquoi tant d’accidents, concentrés dans la même zone ? Les habitants craignirent un criminel qui pousserait les enfants dans la Seine. Une surveillance plus discrète permit enfin de résoudre l’énigme… Le coupable n’était autre que le héros lui-même ! Le Terre-Neuve, ayant compris que chaque sauvetage lui valait un steak, avait élaboré une stratégie redoutable : pousser les enfants à l’eau, puis les sauver aussitôt pour obtenir sa récompense.Le New York Times résuma l’affaire sous le titre ironique « DOG A FAKE HERO » — le chien n’était pas seulement un sauveteur, mais aussi un fin stratège qui avait mis son intelligence au service de son estomac.Cette anecdote illustre parfaitement ce que la science appelle le conditionnement opérant : les animaux, tout comme les humains, apprennent à associer un comportement à une récompense et peuvent reproduire ce comportement de manière opportuniste. Les Terre-Neuve, en particulier, combinent une grande force physique, une aptitude naturelle à l’eau et une intelligence sociale développée. Ils savent évaluer les situations et agir seuls, parfois de manière surprenante.Ainsi, ce chien parisien de 1908, mi-héros mi-filou, rappelle que l’intelligence animale ne se limite pas à l’obéissance : elle inclut aussi l’art de manipuler son environnement — et parfois même les humains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:18
  • Pourquoi les “complaintes criminelles” eurent-elles autant de succès ?
    À la fin du XIXᵉ siècle, le public français est passionné par les faits divers. Meurtres, vols, infanticides ou affaires sordides captivent les lecteurs des journaux. Mais l’imprimé n’est pas le seul média de l’époque : la chanson joue un rôle clé.Les complaintes criminelles sont de longs textes chantés, souvent imprimés sur des feuilles volantes vendues dans les foires, sur les marchés ou à la sortie des tribunaux. Pour quelques centimes, le badaud pouvait acheter ces “petits formats” qui racontaient un crime, la capture du criminel et parfois son exécution. Les colporteurs les chantaient à la criée pour attirer les passants.Une fonction sociale et moraleCes complaintes avaient une double fonction :1. Informer : dans un monde où la presse populaire est encore chère ou inaccessible à une partie du peuple, la complainte permet de diffuser rapidement l’histoire d’un crime.2. Moraliser : la plupart de ces chansons se terminent par une leçon de morale, rappelant que le crime ne paie pas et qu’il conduit à la honte, à la prison ou à l’échafaud.Elles n’étaient donc pas seulement du divertissement, mais aussi un outil de contrôle social, renforçant l’autorité et les valeurs dominantes.Un engouement populaireLe succès est énorme. Certaines complaintes circulent à des dizaines de milliers d’exemplaires. L’affaire Troppmann, par exemple — un jeune homme condamné en 1870 pour un massacre familial d’une rare violence — inspira de nombreuses chansons criminelles, reprises dans tout le pays.Le public est friand de détails : description des crimes, paroles prêtées aux meurtriers repentants, récit de leur procès ou de leur exécution. Ces complaintes jouent sur l’émotion et le sensationnalisme, un peu comme nos documentaires télévisés ou podcasts criminels d’aujourd’hui.Héritage et disparitionAu début du XXᵉ siècle, avec l’essor de la presse à un sou puis de la radio, les complaintes criminelles déclinent. Mais elles laissent un héritage direct : le goût pour la narration du crime, le mélange d’horreur et de fascination, et l’idée que chaque affaire devient une histoire à raconter au grand public.Aujourd’hui, chercheurs et ethnomusicologues s’intéressent à ces textes qui documentent autant la criminalité que l’imaginaire populaire. Certaines archives, notamment à la Bibliothèque nationale de France, conservent des feuillets imprimés et même des partitions.En résumé : les complaintes criminelles sont les ancêtres des chroniques judiciaires et du true crime moderne. Elles ont transformé le fait divers en spectacle chanté, à la fois populaire, moralisateur et terriblement captivant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:20
  • Comment une femme sauva-t-elle des milliers d'oeuvres d'art des nazis ?
    C’est une héroïne dont on a longtemps ignoré le nom. Pas de fusil, pas de batailles spectaculaires… juste un carnet, un crayon, et une incroyable détermination. Son nom ? Rose Valland. Grâce à elle, des milliers d’œuvres d’art pillées par les nazis ont pu être sauvées.Le pillage naziPendant l’Occupation, les nazis ne se contentent pas de contrôler la France. Ils pillent ses richesses. Tableaux, sculptures, objets d’art : tout ce que possèdent les musées, les collections privées, et surtout celles des familles juives, est saisi. Ce butin considérable est centralisé au Musée du Jeu de Paume, à Paris, transformé en véritable entrepôt du vol organisé.C’est là que travaille Rose Valland, modeste attachée de conservation. Aux yeux des nazis, c’est une employée sans importance. Mais ils ignorent une chose : Rose comprend l’allemand. Et elle les écoute. Chaque jour, elle note les conversations, les numéros de wagons, les destinations des convois.Une espionne de l’artAvec patience et sang-froid, Rose Valland consigne tout dans ses carnets. Chaque détail compte : l’expédition de tel tableau de Renoir vers Munich, le départ d’un Cézanne pour Berlin, ou la présence de tel dignitaire nazi au Jeu de Paume. Elle risque sa vie à chaque instant. Si les Allemands découvraient qu’elle les espionne, ce serait la déportation, peut-être la mort. Mais Rose tient bon. Pendant quatre années, elle mène une résistance silencieuse, armée seulement de son érudition et de sa mémoire.Après la LibérationQuand Paris est libéré en 1944, ses notes deviennent une arme précieuse. Grâce à elles, les Monuments Men — ce corps spécial créé par les Alliés pour retrouver les œuvres d’art volées — savent où chercher. Des milliers de tableaux, parmi lesquels des chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci, Monet, Manet ou Picasso, sont localisés, saisis dans les dépôts nazis et rapatriés en France.Sans ce travail acharné et clandestin, une grande partie de notre patrimoine aurait disparu, engloutie dans les collections privées ou perdue à jamais dans les ruines de la guerre.Une reconnaissance tardiveEt pourtant, Rose Valland reste longtemps dans l’ombre. Après la guerre, elle continue de servir les musées français avec la même modestie. Ce n’est qu’à la fin de sa vie que son rôle est reconnu à sa juste valeur. Elle reçoit la Légion d’honneur, la Médaille de la Résistance, et son nom devient symbole de courage discret.ConclusionRose Valland n’a pas combattu avec des armes, mais elle a lutté avec ce qu’elle avait de plus précieux : sa mémoire et son courage. Alors, la prochaine fois que vous admirerez un tableau impressionniste au musée, souvenez-vous de cette femme discrète qui, seule, a défié l’avidité nazie pour sauver une part essentielle de notre culture. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:19
  • Que pensez-vous de ma nouvelle vidéo ?
    Pour regarder la vidéo et me donner votre avis:https://youtu.be/OuZtEbMl9_M?si=fkljzQLMrFOsNstsMerci ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    0:43
  • Pourquoi Hitler n'a-t-il jamais eu la bombe atomique ?
    On pourrait penser qu’avec les moyens colossaux du IIIᵉ Reich et l’avance initiale de la science allemande, Hitler aurait pu mettre la main sur l’arme nucléaire. Pourtant, le projet n’a jamais abouti. Plusieurs raisons l’expliquent :1. Une science allemande affaiblie par le nazismeAvant 1933, l’Allemagne était une puissance scientifique majeure, avec des physiciens comme Einstein, Born ou Hahn. Mais l’arrivée au pouvoir des nazis bouleverse tout : les chercheurs juifs ou opposants fuient le pays. Résultat : une fuite des cerveaux vers les États-Unis et la Grande-Bretagne, qui vont nourrir plus tard le projet Manhattan.2. Une mauvaise orientation des recherchesLe régime nazi lance bien un programme nucléaire dès 1939, confié à Werner Heisenberg, grand physicien théorique. Mais l’équipe se disperse, les crédits sont insuffisants, et l’armée privilégie d’autres armes considérées comme plus efficaces à court terme (V2, chars, avions à réaction). Le nucléaire semble trop complexe, trop long à développer.3. Le problème de l’uranium et du plutoniumPour fabriquer une bombe, il faut soit de l’uranium 235 enrichi, soit du plutonium. L’Allemagne disposait de gisements d’uranium, notamment en Tchécoslovaquie, mais elle n’avait pas les capacités industrielles pour enrichir le minerai à grande échelle. Quant aux réacteurs expérimentaux, ils n’ont jamais atteint la masse critique nécessaire.4. Des erreurs stratégiques et théoriquesCertains historiens estiment qu’Heisenberg lui-même n’avait pas compris toutes les conditions nécessaires à la réaction en chaîne. Il pensait qu’il faudrait plusieurs tonnes d’uranium enrichi pour déclencher l’explosion, alors que quelques kilos suffisent. Cette erreur de calcul a contribué à faire croire que la bombe était hors de portée.5. Le poids du tempsEnfin, la guerre allait trop vite. Entre 1942 et 1944, l’Allemagne se bat sur plusieurs fronts et doit consacrer ses ressources à l’urgence militaire. Le projet nucléaire, très coûteux et incertain, passe au second plan. Pendant ce temps, les États-Unis, protégés par leur distance géographique et dotés de moyens financiers et industriels gigantesques, avancent à marche forcée vers Hiroshima et Nagasaki.ConclusionHitler n’a jamais eu la bombe atomique parce que son régime a affaibli la science allemande, négligé l’investissement massif nécessaire, commis des erreurs techniques… et surtout manqué de temps. L’Allemagne a préféré miser sur des armes “miracles” plus rapides à produire, comme les V2, mais sans comprendre que la véritable révolution militaire de la Seconde Guerre mondiale se jouait ailleurs : dans les laboratoires de Los Alamos. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:11

More History podcasts

About Choses à Savoir HISTOIRE

Développez votre culture en Histoire ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Podcast website

Listen to Choses à Savoir HISTOIRE, The Ancients and many other podcasts from around the world with the radio.net app

Get the free radio.net app

  • Stations and podcasts to bookmark
  • Stream via Wi-Fi or Bluetooth
  • Supports Carplay & Android Auto
  • Many other app features

Choses à Savoir HISTOIRE: Podcasts in Family

  • Podcast Choses à Savoir SCIENCES
    Choses à Savoir SCIENCES
    Science
  • Podcast Real Life French
    Real Life French
    Education, Language Learning
Social
v7.23.7 | © 2007-2025 radio.de GmbH
Generated: 9/15/2025 - 6:30:32 AM