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Choses à Savoir SCIENCES

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  • Pourquoi un volcan tropical a-t-il pu déclencher la Peste noire en Europe ?
    Pendant des siècles, l'arrivée de la Peste noire en Europe (1347-1351), le fléau le plus meurtrier de l'histoire du continent, a été vue comme une simple fatalité : le bacille Yersinia pestis, né en Asie centrale, aurait voyagé avec les caravanes et les marchands jusqu'aux ports méditerranéens.Cependant, une étude révolutionnaire propose un scénario d'« effet papillon » climatique. Selon cette hypothèse, la pandémie ne serait pas seulement due au commerce, mais aurait été indirectement causée par une éruption volcanique tropicale survenue au milieu du XIVe siècle, dont l'identité exacte reste inconnue. Ce n'est pas l'éruption elle-même qui a infecté les gens, mais la chaîne d'événements climatiques qu'elle a déclenchée, préparant le terrain pour la catastrophe.La Réaction en Chaîne ClimatiqueUne éruption volcanique majeure injecte des quantités massives de cendres et de soufre dans la stratosphère, formant un voile d'aérosols qui peut persister pendant des années. Ce voile reflète la lumière du soleil, provoquant un refroidissement global temporaire, une période connue en paléoclimatologie comme un « hiver volcanique ».ShutterstockEn Europe, ce refroidissement soudain et les perturbations météorologiques associées ont provoqué une crise agricole sans précédent. Les récoltes ont chuté drastiquement, plongeant la population dans la famine et la faiblesse immunitaire.L'Importation FatalePour survivre à la pénurie, les royaumes européens ont été contraints d'importer massivement des céréales par voie maritime. C'est ici que le scénario prend une tournure fatale. Ces importations ne provenaient pas de régions voisines épargnées, mais probablement de zones de la mer Noire ou d'Asie, où la bactérie de la Peste noire était déjà endémique au sein des populations de rongeurs et de puces.L'étude suggère que ce besoin urgent et massif d'importer a créé un pont écologique idéal pour la transmission. Les navires transportant le grain contenaient inévitablement des rats noirs (Rattus rattus) et leurs puces infectées. Celles-ci, normalement confinées aux steppes d'Asie, ont ainsi été transportées en grand nombre, rapidement et directement, des foyers asiatiques jusqu'aux centres portuaires européens (Constantinople, Marseille, Messine, etc.).L'éruption volcanique a donc agi comme un détonateur climatique, forçant l'Europe médiévale à dépendre d'importations qui ont involontairement apporté le bacille. C'est l'illustration parfaite de l'effet papillon : un événement géologique lointain a mis en place les conditions météorologiques et socio-économiques exactes pour transformer un foyer régional de maladie en une pandémie mondiale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:56
  • Quelle est la température sur les planètes du système solaire ?
    La température d’une planète n’est pas due à un seul facteur, mais à un ensemble d’éléments physiques qui interagissent entre eux... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    3:18
  • La conscience précède-t-elle la matière ?
    Depuis des siècles, le débat oppose deux visions du monde : le matérialisme, selon lequel la matière produit la conscience, et l’idéalisme, qui affirme au contraire que la conscience est première. Les travaux récents de Maria Strømme, physicienne et spécialiste de nanotechnologie et de science des matériaux, ravivent ce débat sous un angle inédit. Dans une étude publiée dans la revue AIP Advances, elle propose une théorie audacieuse : la conscience ne serait pas un produit tardif de l’évolution biologique, mais le substrat fondamental de la réalité. Selon elle, la matière, l’espace et le temps émergeraient d’un champ de conscience primordial.Strømme, qui travaille habituellement sur la structure atomique des nanomatériaux, transpose ici des outils mathématiques et des concepts issus de la physique fondamentale pour décrire la conscience comme une entité physique au sens strict, comparable à un champ quantique. Dans ce cadre, les particules, les atomes, les molécules et même les objets macroscopiques ne seraient que des excitations locales de ce champ de conscience. Autrement dit, la matière ne serait pas la base du réel, mais une manifestation secondaire, dérivée.Cette idée s’accompagne d’une implication majeure : les consciences individuelles ne seraient pas réellement séparées. Elles correspondraient à des fluctuations locales d’un même champ unifié, comme des vagues appartenant au même océan. La sensation de séparation entre individus serait alors une illusion produite par la configuration particulière de ces fluctuations. Ce point ouvre la porte à une vision radicalement différente de l’esprit et de la relation entre les êtres vivants.L’un des aspects les plus fascinants de la théorie est qu’elle offre un cadre théorique pour interpréter certains phénomènes souvent classés dans le paranormal : télépathie, intuition collective, expériences de mort imminente ou encore l’idée que la conscience puisse survivre à la mort physique. Strømme ne présente pas ces phénomènes comme avérés, mais considère qu’un champ de conscience fondamental pourrait, en principe, les expliquer. Elle affirme que ces hypothèses devraient être testables, ce qui leur donne un statut scientifique potentiel plutôt que purement spéculatif.Cette théorie reste néanmoins très controversée. Elle soulève des questions majeures : comment mesurer un tel champ ? Comment distinguer la conscience fondamentale d’une forme d’énergie ou d’information déjà connue ? Aucun consensus n’existe encore, et de nombreux chercheurs considèrent cette approche comme hautement spéculative. Mais la force du travail de Strømme réside dans le fait qu’il propose un modèle formel, issu d’une physicienne rigoureuse, qui tente de relier la science des matériaux aux fondements mêmes de la réalité.En conclusion, selon Maria Strømme, il est possible que la conscience précède la matière. La réalité matérielle serait alors une émergence secondaire d’un champ de conscience universel, bouleversant notre compréhension traditionnelle de l’univers et de notre place en son sein. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    3:18
  • Comment rendre les gens plus altruiste grâce à Batman ?
    Une étude menée à Milan par des psychologues de l’université Cattolica del Sacro Cuore s’est intéressée à une question simple mais audacieuse : peut-on rendre les gens plus gemtils envers autrui grâce à quelque chose d’aussi incongru qu’un homme déguisé en Batman dans le métro ? Contre toute attente, la réponse semble être oui, selon cette recherche publiée dans la revue npj Mental Health Research.Les chercheurs ont mené une expérience dans le métro milanais. Lors de certains trajets, une femme simulait une grossesse pour observer si des passagers se levaient pour lui céder leur siège. Dans les conditions normales, environ 37,7 % des passagers lui laissaient la place. Mais lorsque, par une autre porte, un homme déguisé en Batman montait dans la même rame, le taux grimpait à 67,2 %. Autrement dit, la présence du super-héros doublait presque la probabilité d’un comportement prosocial.Fait encore plus étonnant : parmi ceux qui se levaient, près de 44 % affirmaient ne pas avoir vu Batman. L’effet se produisait donc même sans perception consciente du personnage. Comment expliquer cela ?Selon l’équipe italienne, deux mécanismes se combinent. D’abord, la présence d’un élément inattendu – ici un homme masqué et capé dans un contexte ordinaire – rompt la routine mentale. Dans les transports, nous sommes souvent en mode “pilote automatique”, absorbés par nos pensées ou par nos écrans. Un personnage aussi incongru que Batman sert de rupture cognitive et ramène l’attention sur l’environnement. Une fois plus attentifs, les passagers remarquent davantage qu’une personne enceinte a besoin d’aide.Ensuite, Batman agit comme un “prime” symbolique. Même sans le voir clairement, son costume représente dans l’imaginaire collectif la justice, la protection et l’entraide. La simple présence du symbole active des normes sociales positives. Le cerveau, même inconsciemment, se retrouve orienté vers une idée simple : aider les autres est une bonne chose. Ce petit coup de pouce psychologique suffit parfois à déclencher un comportement prosocial.Cette étude montre que l’altruisme n’est pas seulement une caractéristique individuelle stable, mais aussi un phénomène hautement contextuel. La gentillesse peut être stimulée par des éléments extérieurs, même subtils : une surprise, une perturbation de la routine, un symbole culturel fort. En d’autres termes, de petites interventions dans l’espace public – installations artistiques, mises en scène, nudges sociaux – pourraient encourager l’entraide de manière très concrète.Dans un monde où beaucoup évoluent sans vraiment regarder autour d’eux, il suffit parfois d’un Batman inattendu pour rappeler que la bienveillance est toujours à portée de main. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:41
  • Pourquoi 9, 32, 66 et 83 ans sont des âges clefs ?
    Une vaste étude menée par l’équipe de l’Université de Cambridge a analysé les cerveaux de 3 802 individus âgés de 0 à 90 ans grâce à de l’IRM de diffusion, afin de cartographier comment les connexions neurales évoluent tout au long de la vie. Les chercheurs ont identifié quatre points de bascule – vers 9, 32, 66 et 83 ans – qui marquent des transitions entre cinq grandes phases d’organisation cérébrale. Chaque point correspond à un changement marqué dans la façon dont les régions du cerveau sont connectées et dans l’efficacité globale du réseau neuronal.9 ans correspond à la fin de l’enfance et au début de l’adolescence cérébrale. Depuis la naissance, le cerveau a produit un excès de connexions, puis a procédé à une élimination massive, appelée « poda synaptique ». En parallèle, la matière grise et la matière blanche continuent de croître, ce qui améliore l’épaisseur corticale et stabilise les plis du cortex. Cette période optimise les fonctions fondamentales : langage, mémoire, coordination, apprentissages de base. Le passage vers 9 ans reflète un basculement global : le cerveau quitte la phase d’enfance et entre dans une adolescence prolongée sur le plan neuronal.32 ans marque l’entrée dans la pleine maturité adulte. Entre 9 et 32 ans, les connexions se renforcent, la matière blanche se densifie et les échanges entre régions distantes deviennent plus rapides et plus efficaces. Le cerveau affine son organisation interne, ce qui correspond au pic des performances cognitives : raisonnement abstrait, mémoire de travail, rapidité intellectuelle, flexibilité mentale. Autour de 32 ans se produit le changement le plus marqué de toute la vie : le réseau neuronal se stabilise et atteint un plateau structurel, caractéristique du cerveau adulte pleinement mature.66 ans correspond au début du vieillissement cérébral. Après plusieurs décennies de relative stabilité, la connectivité globale commence à diminuer. La matière blanche, essentielle aux communications longue distance dans le cerveau, montre des signes de dégradation. La conséquence est un ralentissement progressif de la vitesse de traitement, une diminution de la flexibilité cognitive et parfois une réduction de la mémoire de travail. Néanmoins, certaines capacités – comme les savoirs accumulés ou l’intelligence cristallisée – restent relativement préservées.83 ans marque l’entrée dans la phase de vieillesse avancée. À cet âge, le cerveau connaît une nouvelle reconfiguration : les réseaux deviennent plus fragmentés et s’appuient davantage sur des connexions locales. La communication globale perd en efficacité, ce qui augmente la vulnérabilité aux fragilités cognitives et aux maladies neurodégénératives. Certaines zones plus robustes peuvent compenser partiellement, mais l’organisation générale du réseau est moins stable et moins intégrée.En résumé, cette étude montre que le cerveau ne vieillit pas de façon linéaire. Il traverse cinq grandes phases, avec des changements profonds à 9, 32, 66 et 83 ans. Ces âges clés correspondent à des réorganisations profondes : apprentissage fondamental, maturité cognitive, entrée dans le vieillissement et vieillesse avancée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    3:22

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Generated: 12/15/2025 - 2:40:09 PM